Le top 10 des idées reçues sur le bruit au travail que VOUS devez connaître !
Le bruit au travail, une nuisance à ne pas sous-estimer.
On le côtoie en permanence que ce soit au travail, dans les transports, à la maison … il est partout et influe d’une manière négative sur notre santé … Je parle bien sûr du bruit.
Gênant, dérangeant, strident, constant … Il existe bien des adjectifs pour le qualifier mais celui qu’on entend le moins est dangereux.
En effet, on associe souvent le bruit à une gêne, une nuisance sans mesurer la gravité des handicaps dont il est à l’origine. (cf. " Les risques du bruit au travail ")
Dans cet article, nous mettrons fin aux idées reçus les plus courantes afin de démêler le vrai du faux et vous donner un aperçu concret de ce fléau que représente le bruit.
Dans les bureaux, les ateliers, les chantiers … Nous sommes tous exposés au bruit !
Ouvrier de chantier, salarié de bureau, employeur …
Tous concernés par le bruit.
Tout le monde est concerné par le bruit. C’est un facteur omniprésent dans notre vie que ce soit à la maison ou au travail.
On le côtoie de façon quotidienne à des volumes différents qui selon la puissance n’ont pas le même impact sur notre audition.
Plusieurs exemples pouvant témoigner de l’omniprésence du bruit dans notre vie.
A titre d’indication, le port de protections auditives est obligatoire à partir de 85dB, seuil à partir duquel des lésions irréversibles peuvent intervenir.
- A la maison :
– Les cris de bébé émettent une puissance sonore de 95dB (en moyenne) générant des lésions de l’oreille après 15 minutes d’exposition …
– La tondeuse à gazon, 87 dB soit une exposition maximum d’une heure et demie au-delà de laquelle votre audition est en danger.
– Le sèche-cheveux pouvant monter à une puissance de 80 dB.
- Dans les transports :
– Le métro, 85 dB, pareil, soit une exposition maximum d’une heure et demie au-delà de laquelle votre audition est en danger.
- Au travail :
– Au bureau, il suffit de 75 dB pour avoir des maux de tête à la fin de la journée.
De façon globale, une exposition continue et prolongée à un volume sonore dépassant 75 dB est amplement suffisant pour ressentir les premiers effets du bruit : stress, acouphène, fatigue, irritabilité, difficulté à s’endormir, à se concentrer etc …
Il convient donc d’être conscient des facteurs de risques pour mieux les repérer et être préparer à les contourner ou leurs faire face par divers moyens et notamment les protections auditives.
Il ne faut pas le bruit d’un canon pour empêcher
Blaise Pascal
ses pensées. Il ne faut que le bruit d’une
girouette ou d’une poulie.
Top 10 des idées reçues sur le bruit au travail !
– Tant que l’on n’a pas mal aux oreilles, il n’y a pas de danger ! FAUX
La surdité n’apparaît pas de façon spontanée du jour au lendemain.
C’est la conséquence d’une exposition continue et intense au bruit qui détériore de façon progressive votre audition.
La plupart du temps, les personnes qui en sont victimes ne s’en rendent compte que tardivement.
Le long processus de détérioration est lent et indolore mais bel et bien présent.
Les premiers symptômes apparaissent au bout de quelques années. En effet, les personnes qui en sont touchées peine à avoir une conversation normale avec les personnes qui les entourent et les font répéter plusieurs fois.
– À force de travailler dans le bruit, mon oreille s’est habituée. FAUX
Certaines personnes parviennent à supporter plus facilement les bruits que d’autres c’est notamment dû au cerveau qui, selon les cas, apprécient les sons ayant des niveaux sonores élevés. Cependant, les seuils d’acceptations sont communs à tous les êtres humains. De ce fait, même si vous affirmez être habitué au bruit au travail, votre oreille, elle, ne l’entend pas de cette manière et continue à subir les répercussions de cette exposition sonore.
– J’ai un casque pour atténuer le bruit, si je l’enlève régulièrement pour entendre mes collègues, c’est dangereux ? VRAI
Oui c’est dangereux. De nombreuses études ont démontré que retirer ses protections auditives, ne serait-ce qu’un instant diminuait de manière considérable l’efficacité de ces dernières.
En effet, si l’un de vos collègues de travail ou vous-même retirez votre protection auditive 2 min sur l’ensemble de votre journée de 8h, alors la protection auditive perd 25% de son efficacité. A présent, si le retrait est de 2 heures sur une journée de 8 heures alors la protection perd 75% de son efficacité.
Des chiffres assez criants qui témoignent du potentiel néfaste et destructeur que revêt le bruit mais aussi et surtout l’importance de rester équipé de sa protection auditive en permanence et ce, à toute heure de la journée tant que vous êtes exposés au bruit.
– Cela fait déjà plusieurs années que je suis exposé au bruit sans protection, en mettre maintenant ne me sert plus à rien. FAUX
Votre audition a déjà sans doute reçu des dommages importants et irréversibles. Dans un premier temps, nous vous conseillons de prendre rendez-vous avec un médecin du travail afin d’établir un diagnostic de votre acuité auditive.
Sachez cependant qu’il n’est jamais trop tard pour se protéger contre les dangers qui nous guettent.
Il est possible que votre audition soit endommagée et ne soit plus aussi performante qu’elle ne pouvait l’être autrefois.
Cependant si vous continuez à ne pas vous équiper de protection auditive, il y a fort à parier qu’à terme vous perdiez l’usage de l’audition et deveniez victime de surdité professionnelle. (cf. " La surdité professionnelle ")
– Il me suffit d’attendre quelques heures afin de retrouver mon niveau d’audition initial. FAUX
En apparence, on pourrait penser que oui c’est le cas notamment à la fin des concerts où l’on peut ressentir une gêne passagère qui s’estompe après quelques heures. Cependant la réalité est tout autre, si on dépasse le seuil d’acceptation de l’oreille, les niveaux sonores commencent à détruire les cellules ciliées altérant les fibres nerveuses auditives. Ces mêmes cellules sont présentes en quantité limitée au sein de l’oreille interne et ne se régénère pas. De ce fait, leur perte est définitive et irréversible.
A titre d’indication, à partir de 100dB, (équivalent au son émit par un marteau piqueur) on ne doit pas dépasser les 15 minutes d’expositions sinon des dommages commencent à apparaître. A partir de 115 dB, (équivalent à une détonation, au décollage d’un avion…), la nature du bruit étant soudaine et très élevée entraînent des dommages instantanément irréversibles …
– Je suis atteint de surdité professionnelle, si je me mets en arrêt de travail quelques temps je devrais pouvoir retrouver le niveau d’audition que j’avais auparavant. FAUX
Il existe 3 catégories d’EPI (équipement de protection individuelle) allant de ceux concernant un faible risque, la catégorie 1 (les gants de jardinage, les lunettes de soleil …) à ceux présentant un risque mortel ou irréversible, la catégorie 3 (les appareils de protection respiratoire contre les gaz toxiques, contre les chutes de hauteur …)
Selon vous, à quelle catégorie appartiennent les protections individuelles contre le bruit ? (cf. " Loi et réglementation ")
Bien évidemment la 3, la plus dangereuse en raison notamment de son caractère irréversible.
De ce fait, le temps et le repos ne pourront rien changer au fait que des dommages importants et définitifs ont été causés aux cellules ciliées de votre oreille interne. Malheureusement, comme dit précédemment, il est trop tard pour tenter de retrouver l’audition que vous aviez auparavant, cependant vous pouvez toujours prendre soin de votre audition actuelle et vous équipez d’une protection individuelle pour ne pas aggraver la surdité.
Ne pas voir sépare l’homme des choses, ne pas entendre sépare l’homme de l’homme
E.Kant
– En tant qu’employeur, si j’achète des bouchons en mousse standard cela devrait les protéger suffisamment. FAUX
Nous allons nuancer les propos : les bouchons en mousse sont des protections auditives opérationnelles et qui fonctionnent, si bien utilisées. Or la plupart du temps, elles sont vendues sans formation laissant ainsi les salariés livrés à eux-mêmes sur la bonne utilisation de ces équipements. De plus, elles sont relativement inconfortables à porter sur une longue durée entraînant le retrait de ces dernières par les salariés diminuant ainsi l’efficacité de la protection de façon considérable.
Pour revenir au bénéfice employeur/acheteur, les bouchons en mousse ont comme seul avantage le fait d’être peu cher à l’achat (environ 0,10€ la paire) cependant elles sont jetables et ne durent qu’une demi-journée en plus de leur efficacité hasardeuse.
Les bouchons en mousse sont donc envisageables à très court terme. Pour une protection longue durée, l’ultime alternative est la protection auditive sur-mesure que sont les bouchons moulés sur-mesure.
La chambre d’atténuation permet de dissocier les fréquences néfastes pour l’oreille des fréquences graves correspondant à la parole. En d’autres termes, seuls les bruits intempestifs et gênants sont atténués. En effet, le porteur parviendra toujours à entendre ses collègues facilitant ainsi la communication et les échanges sur le lieu de travail.
De plus, les bouchons moulés sont extrêmement confortables. En effet, ils sont réalisés sur mesure grâce à une prise d’empreintes de l’oreille de vos salariés de façon individuelle. C’est l’assurance quasi-parfaite d’une protection optimale.
La solution idéale et la plus avantageuse pour vous apparaît donc très clairement tant au niveau de l’efficacité et du confort pour vos salariés, qu’au niveau de la rentabilité. L’utilisation de bouchons en mousse n’est pas dérangeante en vue d’une solution à très court terme. Cependant, dès que l’on désire s’équiper de façon plus durable, les protections auditives sur-mesure sont les plus judicieuses à tout niveau.
– Seuls les ouvriers de chantier sont exposés au bruit. FAUX
Encore une fois, les propos sont à nuancer. Les ouvriers travaillant dans le secteur de l’industrie, les chantiers etc … sont fréquemment en contact avec des bruits néfastes et pouvant causer des dommages irréversibles au niveau de l’audition. De ce fait, ces personnes requièrent des protections auditives spécifiques qui atténuent fortement sur des fréquences aigües dites dangereuses.
Dans notre cas, c’est la gamme Passtop d’Interson Protac qui répond parfaitement à ces exigences. (cf. " Bruit au travail : la vérité sur les open-spaces ! ")
A présent, en termes d’exposition au bruit, il est vrai que les ouvriers de chantiers et de l’industrie ne sont pas les seuls concernés.
En effet, les salariés présents dans les bureaux sont aussi touchés par le bruit. Notamment avec la démocratisation des espaces de travail ouverts comme : les open space, le coworking, le décloisonnement de l’espace de travail qui génèrent beaucoup plus de bruits.
Certes, ce type de bruit n’est pas suffisamment fort pour générer des pertes d’audition définitives mais peut entraîner tout de même des facteurs nocifs sur la santé comme le stress, l’anxiété, l’irritabilité, des difficultés à s’endormir etc …
Tant de facteurs à ne pas sous-estimer et qu’il convient de traiter. Pour ce faire, nous avons une gamme de protections auditives spécifiquement dédiée à cela, la gamme Pianissimo qui assure un confort auditif remarquable et qui corrige les nuisances sonores ambiantes.
– Le bruit est simplement gênant pour mes salariés, l’impact sur le travail est largement surestimé. FAUX
Une étude réalisée par la mutuelle santé et prévoyance Malakoff Médéric affirme que 58% des salariés en France sont exposés à une source de bruit gênante, 80% d’entre eux se plaignent d’être fatigués nerveusement et psychologiquement par ces bruits.
La fatigue générée par le bruit vient se cumuler à celle de l’activité quotidienne entraînant de ce fait des symptômes qui, eux, ont une influence sur la performance et la productivité au travail. Notamment une baisse de performance pour les tâches nécessitant une concentration accrue, avec aussi une dégradation de la satisfaction au travail, une perte de concentration pouvant mener à des erreurs d’inattention allant jusqu’à l’accident de travail etc …
Le bruit fait perdre énormément d’argent aux entreprises, la perte est estimée à 4 milliards d’euros par an.
Le bruit au travail n’est donc pas un facteur à minimiser et à sous-estimer … Les conséquences à la fois économiques et sur la santé sont réelles et importantes. Il convient de traiter le problème avec la plus grande précaution et implication.
– La formation et les campagnes de sensibilisation sont inutiles. Je n’ai pas besoin d’être formé sur comment mettre un bouchon d’oreille … FAUX
Les campagnes de sensibilisation contribuent à la prise de conscience, l’acceptation et met en lumière l’importance des protections auditives pour la santé. Informer de manière générale sur le bruit, sur ce qu’il entraîne, et les risques d’une surexposition permet aux salariés de comprendre la nécessité d’en avoir. Ils ne voient plus les protections auditives comme un fardeau à respecter mais davantage comme des alliés utiles et nécessaires au maintien de leur santé. (cf. " Sensibiliser les salariés ")
Quant à la formation, nombre de personnes estiment savoir comment mettre des bouchons d’oreilles … souvent à tort malheureusement, réduisant l’efficacité de ces derniers et pouvant se révéler très préjudiciables pour la santé des salariés en question. C’est pourquoi la formation permet de mettre en avant les bonnes pratiques afin que tous les salariés puissent s’entendre sur les bonnes méthodes à utiliser et sur les astuces à mettre en place pour favoriser la diminution du bruit.
– Le bruit au travail augmente les risques d’accident au travail. VRAI
En effet, lorsque le bruit est trop important, il occulte la parole et la communication entre les salariés.
De ce fait, si un incident survient et que des signaux d’alertes sonores sont émis, il y a de fortes chances pour que les salariés ne puissent pas les discerner et prendre les mesures nécessaires notamment l’évacuation …
De plus, le bruit influe sur la concentration des salariés qui parviennent difficilement à maintenir une attention continue pouvant donner lieu à des erreurs d’inattention souvent sans conséquences mais qui, selon le milieu de travail, peuvent se trouver désastreuses pour le salarié en question et/ou ses collègues de travail.
Et vous, contre le bruit, où en êtes-vous ?
N’attendez-plus, estimez dès maintenant le degré d’exposition au bruit dans votre entreprise avec notre diagnostic gratuit réalisé par nos professionnels !
Source :
Bruit – Ce qu’il faut retenir – Risques – INRS
Du bruit au travail ? Qu’entendez-vous par là ?
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